Rue typique de Potosi |
Nous voici dans la ville la plus haute du monde, célèbre et richissime dans le passé grâce au « Cerro Rico » (Mine d’argent, d’étain et de zinc) qui fit la richesse des conquistadors espagnols. Belle ville coloniale de part son architecture et ses nombreuses églises… (env. 30)
Elle est considérée comme la ville la plus belle d’Amérique du Sud. Cependant cette ville a été construite sur le sang d’innombrables indigènes quechuas, aymaras et esclaves noirs d’Afrique tués à la tâche pour enrichir l’Europe (environ 4-5 millions de morts en 3 siècles).
Aujourd’hui encore la mine est exploitée par environ 17 000 personnes travaillant quasiment dans les mêmes conditions qu’au XIXème siècle. Nous entamons une visite privée de la mine (nous ne sommes que 2 dans le groupe… la chance !) avec un guide qui est un ancien mineur de moins 40 ans et qui a bossé plus de 23 ans dans cette mine… ! Il connait ainsi bien les galeries, les techniques de travail, les anecdotes… Une visite très enrichissante…Les galeries avec les wagons et les poutres en bois nous ont fait vraiment penser à Indiana Jones et le Temple maudit...(juste pour les cinéphiles...!)
Huevo avec le bâton de dynamite |
Nous sommes également accompagné d’un enfant surnommé Huevo (13 ans) qui aimerait travailler à la mine d’ici 1 ou 2 ans mais les anciens mineurs guide tentent de lui apprendre le métier de guide afin d’éviter qu’il devienne mineur… !
Avant la visite de la mine, nous avons acheté de la dynamite (1,5 € le bâton… illégal partout dans le monde sauf à Potosi) ainsi que des feuilles de coca et du jus pour ces mineurs qui souvent travaillent plus de 24h d’affilé.
El Tio |
Dieu protecteur des mineurs, à qui ces derniers font des offrandes régulièrement (en général le vendredi soir) : cigarettes, alcool, feuilles de coca… Chaque galerie dispose de sa propre statue.
Le Cerro Rico o Pobre |
N.B. : Aujourd’hui, le Cerro est appelé le Cerro Pobre car il n’y plus beaucoup de minerais à extraire et il reste peu d’endroits où il est encore possible de creuser sans que ça s’effondre. (Plus de 17 niveaux de galeries). La montagne elle-même a perdu plus de 300 m de dénivelé depuis le début de son exploitation (17ème siècle). Certaines personnes pensent que l’exploitation pourrait s’arrêter d’ici 50 ans.
Malgré les conditions de travail exécrables, un salaire médiocre et une espérance de vie limitée, il y a toujours autant de personnes, notamment les enfants dès 14 ans, qui vont y travailler pensant trouver l’eldorado. Germinal au XXIème siècle… !
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