lundi 30 janvier 2012

Dernière halte en Bolivie : Tarija

Vue de Tarija depuis un mirador

Hmmm… ! La jolie ville au sud de la Bolivie, bordée de montagnes et de vallées viticoles perchée à 1 800 mètres d'altitude… 
Que du bonheur Tarija… 

Si seulement il n’y avait pas eu une grève… ! 
 

Blocage à l'entrée de la ville... 
Allez hop, tout le monde à pied !
Et oui, les ennuis boliviens ne sont pas finis… Nous devions travailler au sein d’un vignoble près de cette ville et voilà que tout le département fait grève pour une histoire d’entreprise pétrolière… Bref la raison pour nous n’est pas claire mais les faits sont là ! Nous arrivons à rentrer dans la ville par le Nord après 8 km de marche et nous tentons d’en ressortir par le Sud pour aller chez notre vigneron… C’est là que les choses se compliquent pour nous, car en prenant un taxi pour rejoindre le soi-disant dernier barrage de la ville, des manifestants se sont jetés sur la voiture et ont crevé les pneus ! 

Rue bloquée par les moyens du bord !
Le blocage consistait à ce qu’aucune voiture ne puisse se déplacer et transporter des personnes… Chaque artère, rue, passage de la ville étaient bloqués par des véhicules, et seuls vélos et deux-roues pouvaient circuler dans le département…

Demi-tour donc, nous n’insistons pas, et retour en ville pour trouver un hôtel après une journée de 6h de marche avec nos 25 kilos sur le dos et 25°C… Belle première journée… !
Par la suite, nous avons patienté tranquillement dans notre hôtel le temps que la situation se débloque…
Les cascades de Coimata.


4 jours plus tard, lorsque celle-ci fut débloquée, nous en avons profité pour nous balader dans les environs de la ville aux abords de jolies cascades… 
Puis bien évidemment de quitter celle-ci pour nous rendre au Paraguay, la prochaine étape de notre voyage… 
La Liberté !

jeudi 26 janvier 2012

Potosi - 4 100 m

Rue typique de Potosi

Nous voici dans la ville la plus haute du monde, célèbre et richissime dans le passé grâce au « Cerro Rico » (Mine d’argent, d’étain et de zinc) qui fit la richesse des conquistadors espagnols. Belle ville coloniale de part son architecture et ses nombreuses églises… (env. 30)
Elle est considérée comme la ville la plus belle d’Amérique du Sud. Cependant cette ville a été construite sur le sang d’innombrables indigènes quechuas, aymaras et esclaves noirs d’Afrique tués à la tâche pour enrichir l’Europe (environ 4-5 millions de morts en 3 siècles).


Aujourd’hui encore la mine est exploitée par environ 17 000 personnes travaillant quasiment dans les mêmes conditions qu’au XIXème siècle. Nous entamons une visite privée de la mine (nous ne sommes que 2 dans le groupe… la chance !) avec un guide qui est un ancien mineur de moins 40 ans et qui a bossé plus de 23 ans dans cette mine… ! Il connait ainsi bien les galeries, les techniques de travail, les anecdotes… Une visite très enrichissante…Les galeries avec les wagons et les poutres en bois nous ont fait vraiment penser à Indiana Jones et le Temple maudit...(juste pour les cinéphiles...!)



Huevo avec le bâton de dynamite
Nous sommes également accompagné d’un enfant surnommé Huevo (13 ans) qui aimerait travailler à la mine d’ici 1 ou 2 ans mais les anciens mineurs guide tentent de lui apprendre le métier de guide afin d’éviter qu’il devienne mineur… !
Avant la visite de la mine, nous avons acheté de la dynamite (1,5 € le bâton… illégal partout dans le monde sauf à Potosi) ainsi que des feuilles de coca et du jus pour ces mineurs qui souvent travaillent plus de 24h d’affilé.

El Tio




Dieu protecteur des mineurs, à qui ces derniers font des offrandes régulièrement (en général le vendredi soir) : cigarettes, alcool, feuilles de coca… Chaque galerie dispose de sa propre statue.







Le Cerro Rico o Pobre
N.B. : Aujourd’hui, le Cerro est appelé le Cerro Pobre car il n’y plus beaucoup de minerais à extraire et il reste peu d’endroits où il est encore possible de creuser sans que ça s’effondre. (Plus de 17 niveaux de galeries). La montagne elle-même a perdu plus de 300 m de dénivelé depuis le début de son exploitation (17ème siècle). Certaines personnes pensent que l’exploitation pourrait s’arrêter d’ici 50 ans. 
Malgré les conditions de travail exécrables, un salaire médiocre et une espérance de vie limitée, il y a toujours autant de personnes, notamment les enfants dès 14 ans, qui vont y travailler pensant trouver l’eldorado. Germinal au XXIème siècle… !


dimanche 22 janvier 2012

Le Pantanal - Brésil

Notre beau camion 4x4 nous emmenant partout…
Pour ceux qui connaissent, la traversée du Pantanal
en 4x4 fait penser un peu au film Crocodile Dundee 1…

Après nos aventures de douanes, nous parvenons donc au Brésil dans la ville de Corumba. Ville frontalière à l’orée du Pantanal… Région marécageuse (la plus grande du monde, ½ de la France) où la faune et la flore sont très riches : 3 500 espèces végétales, 400 espèces de poissons et 650 d’oiseaux…


Troupeaux en pâturage



 Le Pantanal est privé et appartient à des grands propriétaires terriens qui ont des Fazendas (sorte de Ranch) de plusieurs kilomètres carrés où de nombreux troupeaux de vaches sont en pâturage. Il est classé patrimoine mondial de l’UNESCO.

Galerie de la Fazenda



Frédo, tranquille...!
Nous nous rendons dans l’une de ces fazendas qui s’avère au final être l’une des plus anciennes du Pantanal Sud. 
Elle est située au cœur de celui-ci et nous mettons plus de 8 heures en 4x4 pour la rejoindre en franchissant environ 40 barrières… 
Belle maison familiale où nous sommes que deux touristes avec notre guide et notre chauffeur au milieu de 3 cowboys, la dueña et une cuisinière… ! 

A l’ancienne, ils traient les vaches
tous les matins à la main.
C’est pas si facile que ça au final… !


Un des trois cowboys de la ferme.



 Ambiance Far West garantie…







Attention aux dents des piranhas tranchantes comme des 
lames de rasoirs… Le midi nous avons mangé notre pêche… 
Le piranha est un bon poisson mais avec beaucoup d’arêtes… !
En dehors des sentiers touristiques, nous vivons vraiment à la manière des cowboys… Notre guide, se baladant toujours pieds nus tel un indien, nous fait découvrir cette région. Accompagné également d’un cowboy natif du coin, ils nous emmènent pécher le piranha, chasser le caïman et le cochon sauvage à cheval… Tout ceci n’est pas vraiment légal mais ils le font plus pour eux que pour nous… ! C’est leur mode de vie…


Après avoir tué un caïman d’une balle entre les deux yeux, notre Indianna Jones découpe la queue de celui-ci en petits morceaux. Nous mangerons les morceaux fris dans l’huile, la viande est blanche et à l’aspect d’une escalope. Ce n’est pas mauvais du tout…mais illégal…
 


Notre guide à la chasse au cochon sauvage (très bon comme viande)… Balade à cheval de 5 heures avec les chiens et au final…  Rien… ! Tant pis, de retour à la maison un cowboy va tuer un mouton pour le diner et les repas des jours suivant.


Nous rencontrons également des cowboys vivant dans des campements au milieu de nulle part… ils travaillent sur un périmètre précis pour refaire des clôtures, défricher, entretenir une zone puis au bout de quelques mois, déplacent le campement et vont travailler pour une autre fazenda… ! Nous sommes vraiment en total immersion dans ce décor si particulier et ces différents personnages solitaires et si atypiques…
 
Le campement : Deux, trois bâches au milieu de rien, isolé de tout, 3 à 4 personnes vivent ici pendant 3 mois avant de changer de campement…
La cuisine : cuisine au feu de bois… (comme dans notre fazenda d’ailleurs)
Le frigo : viande de porc séché au sel pour la conserver.


Fourmilier
C’est le début de la saison des pluies ici, mais nous avons beaucoup de chances car il n’y a pas encore beaucoup d’eau et les chemins sont praticables. Nous avons pu voir plusieurs animaux comme des caïmans, tapir, fourmiliers, renards, cochons d’eau, biches, petites autruches, aras et autres espèces dont on oublie le nom… Notre grand regret est de ne pas avoir un bon appareil photo tel réflexe numérique avec zoom car nous aurions mitraillé tous ces oiseaux et animaux qui sont un peu trop loin pour notre petit appareil numérique… Snif, snif, les souvenirs seront gravés dans la tête…

Perroquet

Tatoo

Tatoo pris à la main par notre guide qui d’ailleurs a lui aussi un fort penchant pour la boisson… On les attire… Il se boit un demi-litre (voir plus) de Cinchaça (alcool brésilien à 40°) tous les jours dès 8 heures du mat !

Biches
Cochon d'eau
Aras Rouges











Superbe expérience qui d’ailleurs c’est prolongé car le moteur du 4x4 étant en panne, il a fallu deux jours pour acheminer une pièce de la ville la plus proche et réparer le moteur… Heureusement que nous n’avions pas d’avion à prendre ou de bus… Bref deux jours de plus de farniente et de relaxation… Pour une fois que les problèmes jouent en notre faveur… !
Coucher de soleil au Pantanal...

jeudi 19 janvier 2012

Passage frontière Bolivie - Brésil

Quelle histoire ! Nous arrivons le samedi matin à Quinjarro ville bolivienne frontalière avec le Brésil, nous nous mettons à la suite de la file d’attente, il est 8h30. 11h50 : la frontière bolivienne ferme ses portes et nous ne pouvons pas passer… Dans la file, nous avons rencontré des personnes qui n’ont pas pu passer également. Nous allons chercher un hôtel ensemble, nous sommes 9 : 2 argentins, 1 péruvien, 2 boliviennes-brésiliennes, 1 finlandaise, 1 suédoise-uruguayenne. Une joyeuse bande Internationale…

La Bande de la Frontière



Pinita en train de faire ses accrobaties

Le lendemain (dimanche) un groupe se rend à la frontière bolivienne, tandis que l’autre entame la queue du côté Brésilien… Il est 5h30 (ouv. frontière 8h – 12h) et il y a déjà énormément de monde des deux côtés. Nous réussissons à avoir notre tampon à 10h30 du côté bolivien, nous reprenons notre file du côté brésilien, il y a environs 300 personnes et 200 devant nous. Nous avançons tranquillement, notre péruvien fait l’animation dans la file avec des numéros de saltimbanques (jonglage, diabolos, salto…), il gère vraiment bien, normal c’est son métier… Ambiance détendue, nous pensons pouvoir passer… tout va bien… 12h30…Crac ! La porte se ferme juste devant notre nez… ! On serait arrivé 5 minutes plus tôt le matin et on passait… !
Pas du tout énervé, nous retournons à l’hôtel où nous avions dormi la veille et pour la dernière fois on l’espère !
Lundi matin levé 3h du mat’ et direction la frontière brésilienne (elle n’ouvre qu’a 9h), des gens ont dormi sur place il y a au moins 80 personnes devant nous… du jamais vu… la télé arrive, du coup police et militaire viennent réguler la file, instant éphémère car dès que la télé est partie, ils ont mis les voiles eux aussi… on finit par avoir notre tampon il est 11h, on ne l’espérait plus… !

La fila Brésilienne

La cola Bolivienne


Morale de l’histoire : ne jamais essayer de franchir la frontière Bolivie - Brésil en fin de semaine, c’est le bordel !!

lundi 9 janvier 2012

La Paz

Vue panoramique de la ville
Calle Jaen, rue coloniale de La Paz

Arrivée le 30 décembre dans l’autre capitale bolivienne, dite la plus haute du monde car elle est étagée de 3200 à 4000 m dans un immense canyon encaissé. Ici, les quartiers pauvres sont dans les hauteurs et les quartiers riches se situent tout en bas… La Paz c’est aussi des bus plus colorés les uns que les autres, et des ruelles qui ont gardé le style colonial.
Les bus colorés de La Paz












Avec tous nos compagnons de route français nous avons fêté le jour de l’an.
Au programme, petit resto et après direction les bars ! (Le resto voulant fermer avant minuit, nous a gentiment mis dehors à 23h50, donc nous nous sommes souhaités la bonne année dans la rue au milieu d’étrangers et de boliviens qui faisaient péter leurs feux d’artifices !). Puis 00h10, nous étions tous dans des taxis en direction de bars que nous avions repérés… Grosse ambiance et fiesta jusqu’à 7h et 9h du matin pour les plus courageux… L’année 2012 commence bien…
L'équipe avant les hostilités du Nouvel An...! Ca va voler...!
Par la suite, chacun a quitté La Paz pour poursuivre son voyage, travailler… Pour notre part, nous roulons vers l’Est du pays afin d’aller au Pantanal (zone marécageuse la plus grande du monde) au Brésil… !

Salar de Uyuni

Notre beau 4x4...

Nous continuons notre périple à Uyuni (sud du pays) où nous réalisons un tour de 3 jours en 4x4 avec un guide (Adrian) pour parcourir le Salar de Uyuni et voir différentes lagunes et désert de la région.






Premier jour
Nous allons dans le Salar de Uyuni, le plus grand désert de sel au monde... Une immensité blanche au milieu des montagnes… Vraiment irréel… le soir nous dormons au sein d’un hôtel construit avec des blocs de sel, des sommiers, tables et tabourets en sel…même le sol était en sel… original… !

Reflet de l'horizon sur un fine pellicule d'eau dans le Salar
Les Dieux du Salar...!

Une des lagunes avec de nombreux Flamands roses
  

Deuxième jour
Nous nous promenons (on fait quand même pas mal de voiture dans ces journées…) dans le désert et découvrons différentes lagunes et des centaines de Flamands roses… Nous allons également dans le désert de Dali et ses rochers façonnés par le temps… Le nom de Dali fut donné en l’honneur du peintre car les formes des rochers ressemblent aux peintures de l’artiste…
Laguna Colorada, d'un rouge particulier...





















Dernier jour (et a faillit être le notre aussi…)
Nous devions nous lever de bonne heure pour partir à 4 heures du matin afin de pouvoir être de retour en fin de journée à Uyuni pour prendre notre bus direction La Paz. En bon français, nous étions tous prêts à 4 heures, sauf que notre guide n’était pas là… Nous attendons et au bout d’une bonne heure, décidons de se lancer à sa recherche… Nous trouvons sa chambre et le réveillons… Notre ami Adrian n’avait rien trouvé de mieux que de se prendre une grosse cuite la veille… Complètement saoul il prend le volant et nous emmènent voir les geysers, la lagune Verde et les eaux thermales… 
Laguna Verde
Désert près des lagunes très coloré...

Jusqu’ici tout allait bien, même si on n’était vraiment pas rassurés par sa conduite approximative… le problème vient par la suite puisque nous avions encore 6 heures de route pour retourner à Uyuni… et là, Adrian commençait à piquer du nez au volant… 
Notre ami n'en peut plus, nous l'arrosons alors avec des bidons d'eau...
Kévin assis à côté de lui à rattraper le volant par deux fois afin d’éviter d’aller dans le décor… ! Max finit par lui dire qu’il faut mieux qu’il dorme et qu’il prenne le volant… 
Ainsi, pendant une bonne heure Max a conduit le 4x4 pendant que notre homme cuvait gentiment… 

Au final nous sommes arrivés à bon port mais avec la peur au ventre toute la journée, nous stressant et nous empêchant un peu de profiter au max de cette ultime journée… Voyage épique et souvenirs gravés… !

Noël à Sucre

Petite capitale très agréable où le climat est clément (puisque nous avons passé Noël en Short et T-shirt pendant la journée…) par rapport à l’altiplano.
Vue de la ville depuis le Mirador
Nous restons donc 4 jours à profiter de la douceur de cette ville en flânant dans ses rues, son marché, ses bars… et pour préparer le réveillon où nous avons prévu de faire une grosse bouffe (à la française) à l’Hôtel.
Notre table du réveillon...
Apéritif : Guacamole, choclos, carottes et petits gâteaux accompagné d’un succulent Mojito…
Entrée : Salade verte accompagnée de figues et d’un fromage de chèvre.
Plats : Chorizo au barbecue, ratatouille, et purée de Yucas
Dessert : Salade de fruits et cake au chocolat
Notre beau sapin de Noyël...!





Tout ceci arrosé de vins bolivien évidement… Un gros et bon repas pour ce réveillon à l’étranger… !






 
Lors de notre séjour à Sucre, nous avons eu la chance de voir la finale du championnat Bolivien au Stade de Sucre… 
L'attente avant le match, ALLEZ SUCRE !


Match retour opposant Sucre à La Paz… Grosse ambiance traditionnelle dans le stade avec feux d’artifice… De bons moments de rigolade avec les différentes péripéties du match (deux ballons en même temps, les brancardiers qui font tombés le joueur blessé…)




Au final, victoire de La Paz après un match et un niveau de jeux vraiment médiocre (genre CFA 2 en France et encore !).
Le stade complet - environ 33 000 spectateurs